Mauxdescrisvains

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AU PAYS DES HYÈNES HURLANTES

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 Il est évident que le chagrin d'autrui

vous laisse indifférents, sans cauchemar la nuit

Je sais aussi que vos jolis petits sourires

se vendent à bon poids, tels ceux des vampires

J'suis p't'être mort-vivant pour vous, ça vous emboucane

j'm'en fiche, c'est pas à vous que j'ouvrirai ma cabane.

Mais je vous devine

malgré votre aimable mine

vos tapes sur l'épaule qui ne sont qu'aiguillons

j'en veux pas, gardez votre compassion

votre mansuétude oxydante me rouille

je l'entends qui gargouille

dans le creux du nombril, chez vous tout est là

Alors où est passée votre tête dans tout cela ?

Où est passé votre coeur noyé dans votre hypocrisie

Et où me placez-vous moi et mon hérésie ?

Je vois bien que lorsque vous déblatérez

la perfide morale en personnes bien nées

quand vous déclamez sans cesse

à qui veut vous entendre en amples politesse

que l'on doit respecter l'être humain quel qu'il soit

que l'on doit le secourir noir, arabe, chinois.....

Je vois bien que c'est pour faire acte de bonne foi

Mais vous ne me tromperez pas moi

Vous ne manquez pas d'air en sortant vos sornettes

Vous n'avez pas honte en arborant vos rosettes

Même plus besoin de planquer votre svastika

Il est omniprésent derrière vos débats, vos cinémas

Dans vos mots venimeux aux couleurs xénophobes

Il est tapi dans le moindre de vos opprobres

Pas bien propres ces gars, pas très cathos ces mecs

mais hélas braves gens, faut bien faire avec !

Dites, n'est-il pas vrai qu'au temps de vos cravaches

C'était la bonne époque, vous saviez les mater ces vaches

pourtant faut avouer qu'ils vous ont bien servi

lors de vos tueries, ça et là, en Indo, en Algérie en tant que Harkis

J'vous hais, vous aux tendances fascistes

pervers, bigots, tordus, nouveaux esclavagistes

Je hurle mes mésaventures

du bas de mon malheur, du creux de ma torture

 

Quand la mort vous aura, crevure après crevure

tous les mômes maudits iront au paradis

dans l'amour, la joie, le coeur où les esprits

jouiront de poésie en vers psychédéliques

sur une musique enchanteresse et onirique

Vous avez su si bien remplacer

La noblesse d'antan, eux aussi ont su amasser

le trésor du royaume et se le partager

Cette révolution n'a servi qu'à eux,

gens de qualité, mais surtout pas aux gueux

Et à notre siècle encore, ils ont le monopole

du fric, de la culture et de l'injuste obole

que leur verse les manants de notre temps

et les cachots d'antan planquent leurs délinquants

de peur que les miséreux, de Paris à Marseille

viennent récupérer en masse leur oseille

J'veux pas de vous, abjects nouveaux nobles

j'veux surtout pas être de vos magouilles ignobles

ne créant le travail que pour des leurres

et les agents de la force pour cogner sur les chômeurs

puis les juges condamnant à fortes amendes

pour remplir le trésor de ces hyènes truandes

les matons pour garder au trou le subversif

les administrations saignant les pauvres à vif

C'est la taille, la dîme et la gabelle moderne

Et en rab le droit de cuissage aussitôt que l'on cerne

les dessous de jolies filles que l'on berne

C'est le meurtre légal, le crime autorisé

C'est notre époque et sa soit-disant humanité

 

Toi le fou, le clodo, dresse tes barricades

et amène avec toi tous ceux qu'on traite de malades

Recommençons ensemble cette révolution

qu'on a tous loupé, à cause de leur corruption

Reprenons le pouvoir, enfants de la misère

l’Éden se trouve ici, sur cette encore belle terre

mais sûrement pas au cimetière, après vos durs labeurs

Aux armes, gens de rien, renversez vos malheurs

Au armes mes frangins, que leur sang de vauriens

noie tous les rats et leur sbires, qu'enfin vive l'ère aux mille galaxies

ou nous ne vivrons que d'amour, quand nous aurons cent vies.

 
Christine Millot-Conte



15/11/2017
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